En Maud-Naturo'
Naturopathie à Lyon et en distanciel

En Maud' Naturo, naturopathie à Lyon

End'Opk and Co


Les problèmes féminins ne sont ni tabous ni une fatalité. C'est pour libérer la parole et apporter des solutions que la pétillante naturopathe Julie Orlu a créé l'association End'Opk and Co. Endométriose, SOPK, SPM peuvent bénéficier d'un accompagnement micronutritionnel et phytothérapeutique pour soulager l'inconfort, les douleurs et améliorer la qualité de vie des femmes et de leur entourage. Une magnifique initiative qui mérite d'être saluée et mise en lumière. A découvrir sans plus tarder dans cette interview aussi généreuse que dynamique, à l'image des engagements de l'association End'Opk and Co !

Bonjour, peux-tu te présenter ?

Bonjour, je suis Julie Orlu, j’ai 33 ans et je suis praticienne en hygiène de vie et naturopathie, ainsi que Réflexologue. Je me suis spécialisée dans l’accompagnement des pathologies gynécologiques comme l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques et le syndrome prémenstruel.

Je suis actuellement en Guyane, à Kourou ou j’exerce depuis septembre dernier.

Quel est ton parcours professionnel ?

Ancienne préparatrice en pharmacie (j’ai exercé 10 ans en officine), j’avais à cœur d’aller plus loin dans les conseils, de prendre plus de temps et surtout de chercher, de réfléchir aux différentes causes possibles.
En officine on accompagne avec des traitements, pour calmer les symptômes, puis nous essayons aussi d’aller plus loin. Malheureusement nous n’avons pas toujours le temps ou la possibilité de le faire.

Je me suis donc tournée vers la naturopathie et la réflexologie. Nous travaillons sur l’hygiène de vie qui touche à différents aspects : l’alimentation, l’activité physique et l’hygiène émotionnelle avec la gestion du stress.

Nous recherchons la cause de la cause pour redonner à l’organisme toute sa vitalité. Nous prenons le temps et nous sommes plus à l’écoute.

Mon choix de me spécialiser s’est fait naturellement au cours de mon cursus de formation.

Lorsque je travaillais sur mes cas pratiques, j’ai eu plusieurs demandes pour les pathologies gynécologiques. Des personnes proches touchées par l’endométriose et le syndrome des ovaires polykystiques (sopk). Leurs histoires et leurs combats m’ont beaucoup touché. Je me suis rendu compte aussi que TOUTES mes consultantes avaient un syndrome prémenstruel (spm) mais que c’était « normal » pour elles.

J’ai donc travaillé dessus, je me suis formée sur différents points : la physiopathologie, la micronutrition, la phytothérapie, les méthodes d’observations des cycles… et je me forme encore !

J’ai pu voir ce que la naturopathie pouvait apporter aux femmes que j’ai accompagnées : du mieux-être, moins de douleurs, la possibilité de retrouver une vie sociale et professionnelle et surtout de les voir devenir maman pour certaines… C’est donc à ce moment là que j’ai décidé de me spécialiser.

C’est tellement passionnant le corps humain et tout ce qu’il est capable de faire.

Tu proposes des consultations en cabinet et à distance ?

Exactement, je propose des consultations en cabinet sur Kourou, en Guyane et également en visio, pour la métropole et la Guyane.

Tu es également présidente co-fondatrice de l’association End’Opk and Co. Peux-tu nous présenter cette association ? Comment est-elle née, quelle est son but ?

L’association End’Opk and Co c’est au départ mon sujet de mémoire. « La prise en charge pluridisciplinaire de l’endométriose, du sopk et du spm ».

En avançant dans mes cas pratiques pour mon mémoire, et dans mes recherches, je me suis rendu compte que beaucoup de femmes sont en difficulté pour différentes raisons, dont une qui me semblait importante : le manque de considération, d’écoute, de compréhension de la part du corps médical. Sur les réseaux sociaux, beaucoup de femmes font remarquer que leurs médecins (médecin traitant, gynécologue, endocrinologue ou même sage femme…) ne sont pas à l’écoute, donnent la pilule ou rien, que les douleurs sont dans leur tête… Heureusement ils ne sont pas tous comme ça, mais malheureusement une majorité s’arrête à une prescription de pilule, un minimum dans les analyses sanguines s’ils veulent bien en faire…

On le sait, les délais de diagnostics sont très longs (7 ans en moyenne, mais pour certaines beaucoup plus) et il y a une errance médicale. J’ai eu en consultation une personne sur Perpignan qui est obligée d’aller à Paris pour trouver un spécialiste, une personne qui connaît sa pathologie.

Mon raisonnement a été de me demander « pourquoi autant de délai, d’errance médicale ? »

Alors oui, nous ne connaissons pas les origines exactes, les recherches avancent… mais il y a tout de même des solutions à apporter au quotidien.

J’ai donc voulu en savoir plus, creuser… Pour cela j’ai créé un groupe sur Facebook « Endo’Pro, pour les professionnels de l’accompagnement de l’endométriose, sopk et spm »

En 1 semaine, j’ai eu 650 personnes qui se sont inscrites. Aujourd’hui nous sommes à plus 930 personnes. Pour adhérer, les personnes se disaient en quête de formations, d’informations, d’une recherche de connaissances et d’échange. Ces professionnels se sentaient finalement eux-mêmes seuls et démunis face à ces pathologies. Nous avons surtout des professionnels du paramédical et du bien-être.

Cela est donc devenu mon sujet de mémoire : créer une association pour rassembler les professionnels, les accompagner dans leurs accompagnements, leur apporter des formations, des informations, des outils…  

Mélissa Hulot, mon amie de promo du cursus de naturopathie, à qui j’ai parlé de mon mémoire, a trouvé génial l’idée de créer cette association. Nous avons décidé de nous lancer dans cette aventure : faire naître l’association !

L’association c’est donc :

  • LE RESEAU PLURI-PROFESSIONNEL : Un réseau qui regroupe des professionnels médicaux, paramédicaux et du bien-être qui mettent leur expertise en commun au profit d’une prise en charge globale et pluriprofessionnelle de la femme, et de son entourage, atteinte de pathologies gynécologiques.
  • DES FORMATIONS, DES COMPETENCES : Les professionnels, sensibilisés à ces maladies, sont à la recherche de formations, d’entraides avec une réelle envie de soulager ces femmes ainsi que leurs douleurs et autres symptômes chroniques et invalidants. L’association propose des formations et des informations aux professionnels de santé et du bien-être sur les pathologies gynécologiques pour toujours mieux accompagner.
  • DE LA PROXIMITE, DE L’ACCESSIBILITE : Nous voulons permettre aux femmes et à leur entourage de trouver facilement des professionnels qui leur apportent des réponses et ainsi réduire le délai de diagnostic et l’errance médicale. Des professionnels de proximité, au plus près des femmes, à l’écoute, bienveillants et attentifs. Pour cela nous allons créer des antennes locales pour un travail pluridisciplinaire de proximité optimal.
  • DU SOUTIEN, DE L’ECOUTE : Indispensable, nous créons un espace d’échanges, d’écoute et de soutien entre les professionnels et les personnes touchées de près ou de loin par les pathologies gynécologiques. 

Parce qu’être entendu est le premier pas vers la prise en charge et le bien être des femmes et de leur entourage.

A qui s’adresse End’Opk & Co ?

L’association s’adresse à 2 publics :

  • Les professionnels de santé, du médical, du paramédical et du bien-être qui souhaitent travailler en équipe, et mettre leur compétence en commun. Travailler en réseau local, faire des tables rondes pour discuter et échanger à propos des consultantes/patientes et d’avancer ensemble. L’objectif est de toujours garder en tête le bien-être et la prise en charge bienveillante de la femme et de son entourage.
  • Le grand public : Pour informer sur les pathologies et par le réseau, garantir des professionnels qui seront là, à l’écoute, dans le non jugement, bienveillants, qui apporteront du soutien, des réponses si possible et qui sauront orienter vers d’autres professionnels compétents selon les besoins de la femme ET de son entourage.

Pour cela nous allons mener différentes actions :

- Former et informer sur les pathologies de l’endométriose, du sopk et du spm : ces pathologies sont encore mal connues par bons nombres de praticiens et de patientes. Une des raisons est le manque de connaissances sur les causes, les origines des maladies qui aboutit à l’errance médicale et à de longs délais de diagnostic.

L’association s’engage à fournir des informations nécessaires aux professionnels pour les accompagner dans la prise en charge.  Nous proposons des outils, des soirées à thèmes pour échanger, s’informer.

- Accompagner les praticiens pour une prise en charge globale et individuelle, qui corresponde à la patiente. Le réseau se divise en antennes pour apporter de la proximité et permettre de l’échange entre professionnels du même secteur.

- Être à l’écoute des femmes et de leur entourage.  Apporter du soutien, des réponses, des informations dans le parcours du diagnostic et de la prise en charge, orienter vers des professionnels compétents et à l’écoute.

Quelles informations trouve-t-on auprès d’End’Opk & Co ?

Nous sommes une très jeune association, depuis septembre 2021, mais nous avons déjà mis en place des vidéos d’informations sur des sujets précis, des formations sur les pathologies, des prises en charge possibles…

Ces formations sont proposées par Guénaëlle Abéguilé, adhérente de l’association, Formatrice en Micronutrition. C’est une personne ultra compétente et passionnante avec qui nous apprenons énormément.

Nous écrivons des articles sur différents sujets, mais qui tournent toujours autour des pathologies de l’endométriose, du sopk et du spm.
Les articles sont disponibles pour tous.

D’autres formations, vidéos, outils seront créés et mis en ligne sur l’espace adhérents au fur et à mesure.

Nous sommes toutes bénévoles et nous prenons sur notre temps personnel pour faire grandir l’association.

Quels praticiens interviennent ?

En 6 mois, nous avons plus de 100 professionnels (dont 2 hommes ostéopathes ;-) qui ont adhéré à l’association. Nous avons des naturopathes, des réflexologues, des ostéopathes, des masseurs-kinésithérapeutes, sexologues, sophrologues, docteur en biologie, aromatologues, pharmaciennes, professeurs de yoga, diététiciennes, gynécologues, micronutritionnistes…

Nous avons déjà une belle diversité et nous continuons à développer le réseau.

Peux-tu nous donner quelques conseils pour aider les femmes à bien/mieux vivre leur cycle ?

En premier lieu je dirai qu’il faut bien s’entourer, trouver les bonnes personnes (l’association est là pour vous aider à trouver les bonnes personnes) et surtout vous écouter.
Nous entendons malheureusement encore trop de femmes qui ne sont pas entendues ni écoutées. Il ne faut pas hésiter à demander différents avis, à changer si vous n’avez pas entière satisfaction.
Cela est difficile, demande du temps, de l’énergie mais cela en vaut la peine car oui, il y a des choses à faire pour bien vivre son cycle, moins souffrir et pouvoir vivre « normalement »

Faites vous confiance, écouter votre corps. Ne rester pas dans l’inconforts et les douleurs.

Observer votre cycle également vous donnera des indications sur vous et surtout cela vous permettra de voir et comprendre comment le cycle fonctionne.

Il n’y a pas de fatalité, il y a des choses à faire, à mettre en place. C’est ok de prendre soin de soi, de modifier son hygiène de vie, c’est ok de prendre la pilule si besoin / envie, c’est ok de ne pas faire autant de sport que « l’on » nous dit, c’est ok de voir un psychologue si besoin… Ne vous culpabiliser pas, n’écouter pas les injonctions de la société et faites vous confiance. Chaque femme est unique et trouvera son chemin. Il n’y a pas deux femmes identiques, il n’y a pas deux chemins identiques.

Quels sont les retours des personnes qui vous suivent ?

Actuellement nous développons surtout notre réseau et c’est auprès d’eux aussi que nous communiquons. Nous avons énormément de retours de professionnels qui nous remercient de l’initiative de l’association et cela nous booste encore plus.
Notre premier webinaire a été un succès, grâce à la présence de nombreux professionnels ainsi qu’au travail de qualité et aux connaissances de Guénaëlle.
Elle est un grand soutien pour nous.

Il y a une réelle demande d’accompagnement, de formations et d’informations de la part des professionnels. Nous y travaillons, nous avons plein de projets.

Quels projets en cours concrétisation ?

Avec la Covid, certaines actions sur le terrain sont en suspend malheureusement.

Nous avons aussi besoin de fonds / dons pour pouvoir mettre nos actions en place.

Chaque mois en moyenne, nous prévoyons de créer un évènement pour les professionnels, de se retrouver, en virtuel ou en présentiel, et de développer le réseau de proximité sur le terrain, avec un référent par région / département.

Des actions locales sont en projets pour développer le réseau et faire connaître les pathologies auprès des professionnels et du grand public.

Pour commencer cette année 2022, nous avons organisé un webinaire sur le sopk avec Guénaëlle pour échanger sur ce thème avec les professionnels et répondre aux différentes questions. Nous avons eu plus de 40 professionnels à nos côtés (dont 4 hommes que nous remercions pour leur présence et surtout leur implication auprès des femmes)

Nous avons d’autres évènements en préparation, mais je garde la surprise !

Quelques personnes à suivre, articles, sites, ouvrages à nous conseiller ?

Pour les personnes à suivre, je dirai Guénaëlle Abéguilé, pour les professionnels notamment. Elle a créé un groupe Praticiens en micronutrition qui est riche d’informations. J’en apprends tous les jours !

Puis finalement chacun des adhérents de l’association ! Une grande majorité créée du contenu sur les réseaux sociaux, dont instagram, qui sont aussi très bien fait avec de belles explications.

Concernant les ouvrages, il y en a plusieurs également. Sur nos réseaux, nous les mettons à l’honneur régulièrement.

Une référence pour l’endométriose est le livre de Fabien PIASCO, « L’alimentation Anti-endométriose » ou le livre « Hormones, arrêtez de vous gâcher la vie ! » du docteur VINCENT RENAUD.

Il y a aussi les livres de Marie-Rose GALES pour le grand public, Stéphanie MEZERAI, adhérente de l’association, qui a écrit plusieurs ouvrages dont « Soulager l’endométriose sans médicaments » et un nouvel ouvrage qui va sortir sur le thème de l’endométriose en 2022

Un dernier mot :

Merci pour cet échange. Nous ferons tout pour développer notre réseau, réduire les délais de diagnostics, lutter contre l’errance médicale et apporter ce dont les femmes et leur entourage ont besoin.

Je remercie aussi avant tout Mélissa, ainsi que chaque adhérent et toutes les personnes qui nous font des dons et qui participent au développement de l’association


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